Poilus - Les lettres interdites De Thierry DO ESPIRITO - Les Éditions de l'Opportun

 

 

De Thierry DO ESPIRITO

 

Les Éditions de l'Opportun - octobre 2016  12,90 €

Présentation 

 

Les mots des poilus inédits et non censurés ! 

 

« Fort de Vincennes, Service historique de la Défense. Dans les archives de la guerre de 14-18, deux cartons du Contrôle postal des armées contiennent des dizaines de lettres confisquées par la censure. Pour diverses raisons, elles n’ont jamais été remises à leurs destinataires. Écrits par des poilus à leurs proches ou par des civils aux soldats sur le front, ces courriers contenaient des éléments jugés inquiétants pour l’armée. Le plus souvent, ce sont de lettres de Français sans histoire, qui expriment leur souffrance, leur incompréhension, leur colère ou leur rancœur, et qui, le temps d’un courrier, franchissent la ligne blanche... 
Émouvantes, poignantes, voire dramatiques, ces lettres sont d’une rare puissance car leurs auteurs s’y confient sincèrement, librement, sans limite. Leur lecture procure une émotion étrange, même un siècle plus tard… »

Thierry do Espirito a mené une enquête très particulière : révéler les lettres interdites de 14-18… Sa recherche au cœur des archives militaires françaises met au jour, dans toute sa sincérité, la parole censurée des poilus et de leurs proches. Au plus près de ces hommes et de ces femmes, de leur quotidien et de leurs émotions, ces courriers personnels sont des témoignages indispensables pour ressentir leur état d’esprit.

Cette correspondance interdite a défié le temps et trouve enfin un destinataire. Thierry de Espirito reconstitue le puzzle de ces vies, de ces destins et nous permet de plonger au cœur de la Grande Guerre et de ses héros. Un témoignage vibrant, unique, essentiel

La mémoire retrouvée de 3.000 poilus limougeauds

 

 

La mémoire retrouvée de 3.000 poilus limougeauds
Le monument aux morts de la ville de Limoges lorsqu'il était place de la Poste (aujourd'hui place Stalingrad). © Photothèque Paul Colmar

 

 

La ville de Limoges vient d’ouvrir un site recensant les 3.003 Limougeauds morts pour la France entre 1914 et 1919. Ce monument aux morts virtuel est destiné à devenir réel lorsqu’un financement sera trouvé pour ériger une stèle portant tous ces noms.

 

Le nom des 1.400.000 jeunes français tombés pour la France entre 1914 et 1918 est inscrit en lettres d’or sur les monuments aux morts du pays. Sauf à Limoges.

 

La raison est historique. Lorsque le monument a été inauguré, en novembre 1931, la municipalité de l’époque n’a pas souhaité que les noms des Limougeauds tombés pour la France y soient inscrits, pour marquer son rejet de la guerre. Une seule inscription y a donc été gravée : « Aux enfants de Limoges morts pour la France et à la paix du monde ».

 

Soixante-treize ans plus tard, un adjoint fraîchement élu de la nouvelle municipalité, Rémy Viroulaud, s’interroge et propose à Émile Roger Lombertie de retrouver les noms des Limougeauds tombés pour la France. Le projet est accepté. Il vient d’aboutir.

 

Depuis le mercredi 26 octobre, le site internet de la ville de Limoges accueille une base de données nominative consacrée aux 3.003 Limougeauds morts pour la France pendant la première guerre mondiale (*). Il s’agit des 1.366 morts pour la France nés à Limoges et dont les actes de décès ont été transcrits à Limoges, des 489 Morts pour la France nés à Limoges mais dont les actes de décès ont été transcrits en dehors de Limoges, et 1.148 Morts pour la France nés en dehors de Limoges mais dont les actes de décès ont été transcrits à Limoges.

Il y a cent ans, Français et Allemands s’affrontaient dans une lutte à mort pour Verdun

 

 

Il y a cent ans, Français et Allemands s’affrontaient dans une lutte à mort pour Verdun
Une colonne de camions arrêtée sur la Voie sacrée. Durant la bataille, que ce soit en montant en ligne ou en en descendant, les soldats de Verdun ont tous emprunté cette artère vitale.? © photo : BDIC/Collection Valois

 

 

Le 401 e RI vient de passer treize jours en première ligne, sur le front de Verdun. Les hommes s’attendent à profiter d’un repos bien mérité. En fait, l’ensemble du régiment est mis au cantonnement à une trentaine de kilomètres au sud de Verdun. Au programme, instruction et exercices de combat…

 

Brinquebalés dans les camions, les hommes tentent de trouver le sommeil. Le 401 e RI vient de passer treize jours, entre le 19 septembre et le 2 octobre 1916, en première ligne. Ce séjour, dans le secteur du bois de Vaux-Chapitre, a coûté trente-deux morts, cent quatre-vingt-onze blessés et douze disparus au 401 e RI. Tout le monde est épuisé et cette période de repos, peut-être agrémentée pour certains d'une permission, est la bien venue. Ce que ne savent pas les Ch'tis et les Haut-Viennois qui composent ce jeune régiment, c'est que leur destin est déjà fixé.

« J'approuve  les propositions que vous m'avez adressées le 17 septembre »

En fait, tout s'est joué au milieu du mois de septembre, par un échange de correspondance entre Charles Mangin, qui commande le secteur de la rive droite de la Meuse, et Robert Nivelle, le commandant de la II e armée, son supérieur direct. « Les opérations menées par le Groupement DE ont eu pour résultat de constituer une barrière de plus en avant de Verdun, écrit Mangin le 17 septembre. Mais on ne peut pas affirmer que cette barrière ne sera pas enlevée à la suite d'une grosse attaque ; il y a donc le plus grand intérêt à organiser devant elle une avant-ligne pour éloigner les Allemands de Verdun. » Le bouillant général expose ses arguments, confirme que l'assaut devra reconquérir les forts de Douaumont et de Vaux, chiffre précisément les moyens dont il aura besoin et conclut : « il faut donc procéder à une attaque de grande envergure ».

 

La réponse de Nivelle est enthousiaste. « J'approuve les propositions que vous m'avez adressées le 17 septembre […] Votre front d'attaque est actuellement tenu par les 55 e, 133 e et 47 e DI. Je mettrai à votre disposition une DI pour vous permettre de relever provisoirement et de donner quelques jours de repos à la 133 e DI qui rentrera en secteur pour l'attaque. Les 55 e et 74 e DI seront au contraire maintenues dans leurs secteurs respectifs et assureront la préparation du terrain. En principe, elles seront relevées pour l'attaque par des DI fraîches. »

 

Si le 401 e RI, qui appartient justement à la 133 e DI, est mis au repos, ce n'est pas pour quitter le front de Verdun. C'est pour mieux y revenir.

 

Dans la nuit, les hommes sautent des camions. Les sections se rassemblent aux ordres des sous-officiers. Le régiment doit prendre ses quartiers dans deux villages, Neuville-en-Verdunois et Longchamps-sur-Aire, situés à une trentaine de kilomètres au sud de Verdun. Le reste du chemin se fera à pied. Les hommes pourront enfin poser leurs sacs et s'allonger sur autre chose qu'une capote posée sur la boue d'un trou d'obus.

Retour sur le terrain d'entraînement

Pendant quelques jours, le régiment est mis au repos complet mais dès le 7 octobre, les hommes reprennent le chemin du terrain d'entraînement. Maintenant, ils savent. Le régiment doit participer à l'attaque que doit mener le groupement Mangin dans le courant du mois d'octobre. Cette attaque va être menée en utilisant un certain nombre de tactiques nouvelles. Les troupes ont une quinzaine de jours pour les assimiler.

 

 

Aux alentours de Neuville et Longchamps, les officiers ont repéré des terrains qui ressemblent au secteur sur lequel devra opérer le régiment. En fait, le 401 e RI va revenir sur un terrain qu'il connaît déjà, le secteur de Vaux-Chapitre. Les plus observateurs des hommes ont vite fait de reconnaître la physionomie du terrain.

 

Les exercices se font au niveau de la section, de la compagnie, du bataillon. Les spécialistes ne sont pas oubliés. Les mitrailleurs, les grenadiers enchaînent les entraînements. À plusieurs reprises, le régiment tout entier répète la manœuvre à exécuter le jour de l'attaque, selon le même dispositif, les mêmes distances, les mêmes fronts. Pour plus de réalisme, les emplacements des tranchées et des abris allemands sont matérialisés avec des fanions. L'essentiel de l'entraînement porte sur la vitesse de progression que devront tenir les unités d'assaut.

 

Le jour J, l'artillerie allongera son tir de cent mètres toutes les quatre minutes. Les vagues d'assaut, pour pouvoir bénéficier de la protection de ce feu roulant, devront avancer à ce rythme-là.

 

Une fois l'entraînement au combat terminé, les hommes du 401 e RI ne sont pas pour autant autorisés à se reposer. « Le moral de nos hommes avait été, lui aussi, l'objet de toutes les attentions des officiers, note avec grandiloquence le rédacteur du Journal des marches et opérations du régiment. Chaque jour, des théories étaient faites par les commandants de compagnie. Les communiqués étaient commentés. L'effet que produirait sur le monde entier la reprise de Douaumont et de Vaux était mis en lumière. »

 

Le 20 octobre, l'ordre d'engagement est envoyé aux commandants de l'artillerie. La préparation doit commencer à J - 3, le 21 octobre. Le jour J de l'attaque est donc fixé au 24 octobre. L'assaut sera donné à 11 h 40.

Patrice Herreyre

 

L’exposition s’installe à Burgthann

 

 

 

Heinz Meyer, Richard Bartsch, Danielle Chapelain, Roswitha Durhammer (traductrice) et Joachim Wenning, président allemand du comité de jumelage. - STEIB Anne Marie

Heinz Meyer, Richard Bartsch, Danielle Chapelain, Roswitha Durhammer (traductrice) et Joachim Wenning, président allemand du comité de jumelage. - STEIB Anne Marie

 

 

Comme l'association « Notre Terroir » du musée Baubérot l'avait souhaité et grâce au concours des comités de jumelage et à la volonté de la municipalité de Burgthann, les quatorze panneaux de l'exposition « Août 1914-1915, la vie à l'arrière » qui avait obtenu le label national du Centenaire, sont présentés à la bibliothèque de Burgthann…

Entièrement traduite

L'exposition comparative de la vie dans nos deux régions, au début de la Première Guerre mondiale, traduite en allemand, permettra aux visiteurs de mieux connaître la réalité du vécu des deux peuples.

Richard Bartsch, président du Conseil de la région de Moyenne Franconnie, a inauguré l'exposition et en a souligné l'intérêt historique, mémoriel et culturel.

Heinz Meyer, maire de Burgthann, a remercié le musée de Châteauponsac et le comité de jumelage, en formant le vœu qu'une catastrophe telle que la Première Guerre mondiale ne se reproduise jamais…

Les Châtelauds participant à l'échange culturel étaient présents aux côtés de leurs amis allemands, parmi une nombreuse assistance.

Le travail commun qui a permis la réalisation de l'exposition démontre la profondeur des liens amicaux et culturels entre Châteauponsac et Burgthann.

Danièle Chapelain a remercié les personnes qui ont mené les enquêtes dans les deux communes.

Grande Guerre : les animaux ont aussi été mobilisés

 

Devant une carte pédagogique qui montre l’utilisation des animaux pour servir le conflit, Anne Vouzellaud-Howard revient sur le projet pédagogique mené par les élèves et les enseignants du lycée agricole.
Devant une carte pédagogique qui montre l’utilisation des animaux pour servir le conflit, Anne Vouzellaud-Howard revient sur le projet pédagogique mené par les élèves et les enseignants du lycée agricole. © Photo Aline Combrouze

 

Le lycée agricole de Magnac-Laval a été labellisé par la mission nationale du centenaire de la guerre 14-18 pour son travail sur le rôle des animaux pendant le conflit.

 

Pour célébrer le centenaire de la guerre 14-18, l'exposition intitulée « Les animaux et la Grande Guerre » est présentée à la mairie de Magnac-Laval jusqu'au mardi 28 juin. Elle est le point de départ d'un projet pédagogique mené par les élèves de troisième du lycée agricole, qui ont travaillé sur la place et le rôle des animaux pendant la guerre 14-18.

Sur la trace des poilus
et de leurs animaux

Les élèves ont réalisé un carnet de guerre avec la rédaction de différentes histoires s'inspirant de faits réels sur les soldats et leurs animaux, avant de partir sur la trace des poilus en visitant les sites historiques de Verdun, dont l'ossuaire de Douaumont et le fort de Vaux pour mieux se rendre compte du rôle joué par le pigeon Vaillant, dans une bataille qui a 100 ans. 

 

« Ce qui est intéressant d'observer, c'est que beaucoup d'élèves ont rapporté un souvenir de Verdun pour leurs parents. La guerre peut sembler loin mais en réalité, elle est encore bien présente dans les esprits. Ces jeunes élèves sont sans doute les seuls et peut-être les derniers de leur famille à venir à Verdun », souligne Anne Vouzellaud-Howard, juriste et documentaliste en patrimoine historique, à l'initiative du projet. Un travail pluridisciplinaire mené avec les équipes pédagogiques du lycée agricole de Magnac-Laval, qui a été labellisé par la mission nationale du centenaire de la guerre 14-18. 

 

 

Le jour du vernissage, les élèves ont également présenté l'exposition temporaire « Les animaux et la Grande Guerre », prêtée par le muséum de Bourges : une quinzaine de panneaux détaillent le rôle fonctionnel des chevaux, des chiens de guerre et leur fidélité sans faille, qui comme les soldats ont été mutilés et parfois adoptés par certains poilus après le conflit, les moutons, porcs et bœufs abattus à la chaîne pour ravitailler les soldats et les animaux des zoos mangés par les civils affamés, sans oublier les mouches et les rats, « ennemis de la France avec les Boches » a rapporté un poilu. 

 

Cette exposition revient aussi sur les dégâts causés sur la faune et les milieux aquatiques du monde entier, sacrifiant au passage les baleines pour fournir de l'huile et des produits explosifs. Plus méconnu, le rôle des animaux pendant la guerre 14-18 permet aussi de mesurer l'ampleur du conflit et de comprendre le quotidien des soldats dans les tranchées.

Aline Combrouze

Les 3es de Magnac-Laval (87) sur les lieux de mémoire de la première Guerre Mondiale

La mémoire des poilus limousins

L'année scolaire laisse une large part aux projets individuels ou collectifs, techniques, sociaux ou culturels et donc à la pédagogie qui y est associée.
Depuis la rentrée 2015, l'un de ces projets prend appui sur le profil des élèves, sur les programmes scolaires, sur des enseignements disciplinaires et pluridisciplinaires, sur l’étude de sources historiques, particulièrement en lien avec des "traces" locales du conflit, et sur le lien histoire et mémoire(s) pour permettre aux élèves de réaliser un travail d'étude, de mise en valeur et de transmission de la place des animaux pendant la Première Guerre Mondiale. La qualité et la pertinence de ce travail ont valu, au plan national, la labellisation de la mission du Centenaire de la Grande Guerre.

C'est dans ce cadre qu'un voyage pédagogique a été organisé les 30 et 31 mars derniers, sous la forme d'un parcours de mémoire sur des lieux imprégnés par le conflit mondial. De nombreux poilus originaires du Limousin, notamment ceux du 138e Régiment d'Infanterie, casernés à Magnac-Laval, sont en effet tombés sur le champ de bataille à Verdun.


Le premier jour, les élèves ont visité une exposition sur le thème de leur projet au musée des Beaux-Arts et d'Histoire naturelle de Châteaudun ainsi qu’au musée de la Grande Guerre à Meaux.

Le deuxième jour les a nécessairement menés, en cette année du Centenaire de la bataille de Verdun, sur le théâtre des opérations de l'époque avec la visite pédago-ludique de la citadelle souterraine de Verdun, puis celle beaucoup plus émouvante de l'Ossuaire de Douaumont et enfin celle très immersive du fort de Vaux, haut-lieu de l’héroïsme des soldats français et lieu symbolique de l'utilisation des animaux pendant la bataille.
Ponctué de pique-niques quand la météo était favorable, et d'une nuit dans un gîte plein de charme et propice à la convivialité, ce voyage a comblé les aspirations de tous les participants, élèves comme accompagnateurs, en matière de concrétisation du travail pédagogique accompli depuis la rentrée mais aussi du devoir de mémoire nécessaire à la formation et au renforcement de la citoyenneté.

Les acquis de ce voyage vont maintenant être exploités et valorisés par les élèves d'un point de vue plus artistique avec la réalisation de carnets de guerre sur le modèle de ceux que tenaient les poilus dans les tranchées durant cette Première Guerre mondiale. L'objectif final de ce projet devrait prendre la forme d'une exposition publique valorisant le travail accompli au cours de l'année et animant ainsi le territoire du Haut-Limousin.

Ce voyage scolaire a illustré le rôle joué par le lycée de Magnac-Laval dans l'accueil, la mise en confiance et dans la construction des adultes et des citoyens de demain. Un établissement très impliqué dans l'animation du territoire sur lequel il est implanté.

  • Contacts : EPL de Limoges et du Nord Haute-Vienne
    LEGTPA de Magnac-Laval
    Route de La Souterraine
    87190 MAGNAC-LAVAL
    Tél : 05.55.60.93.00
    Fax : 05.55.68.51.87
    Mél : epl.limoges@educagri.fr

 

La mission du Centenaire de la Grande Guerre a labellisé un projet des élèves du LEGPA

Au LEGPA de Magnac, certains élèves ont eu comme projet de réaliser un travail d'étude, de mise en valeur et de transmission de la place des animaux pendant la Première Guerre mondiale. La qualité et la pertinence de ce travail ont valu, au plan national, la labellisation de la mission du Centenaire de la Grande Guerre.

Dans ce cadre, un voyage pédagogique a été organisé sous la forme d'un parcours de mémoire sur des lieux imprégnés par le conflit mondial. De nombreux poilus originaires du Limousin, notamment ceux du 138e Régiment d'Infanterie casernés à Magnac-Laval, sont en effet tombés sur le champ de bataille à Verdun.

Le premier jour, les élèves ont visité une exposition sur le thème de leur projet au musée des Beaux-Arts et d'Histoire naturelle de Châteaudun ainsi qu'au musée de la Grande Guerre à Meaux.

Le deuxième jour les a nécessairement menés, en cette année du Centenaire de la bataille de Verdun, sur le théâtre des opérations de l'époque avec la visite pédago-ludique de la citadelle souterraine de Verdun, puis celle beaucoup plus émouvante de l'ossuaire de Douaumont et enfin celle très immersive du fort de Vaux, haut-lieu de l'héroïsme des soldats français et lieu symbolique de l'utilisation des animaux pendant la bataille.

Ce voyage a comblé les aspirations de tous les participants, élèves comme accompagnateurs, en matière de concrétisation du travail pédagogique accompli depuis la rentrée mais aussi du devoir de mémoire nécessaire à la formation et au renforcement de la citoyenneté.

Les acquis de ce voyage vont maintenant être exploités et valorisés par les élèves avec la réalisation de carnets de guerre sur le modèle de ceux que tenaient les poilus dans les tranchées. L'objectif final de ce projet devrait prendre la forme d'une exposition publique valorisant le travail accompli au cours de l'année et animant ainsi le territoire du Haut Limousin

Les 3èmes de Magnac-Laval (Haute Vienne) et le Centenaire de la Guerre 14-18

Animaux en guerre - un projet lycéen reconnu nationalement

Dans les établissements d'enseignement agricole, l'année scolaire laisse une large part aux projets individuels ou collectifs, techniques, sociaux ou culturels et donc à la pédagogie qui y est associée.

Cette année scolaire, une partie de l'équipe pédagogique du lycée agricole de Magnac-Laval (87) a décidé de mener avec la nouvelle promotion d’élèves un projet pluridisciplinaire en lien avec la Commémoration du Centenaire de la Guerre 14-18. Pour tenir compte du profil et des centres d'intérêts des élèves, suite a été donnée à une proposition d'un partenaire extérieur de travailler sur le thème, assez méconnu, de la place des animaux pendant la Première Guerre mondiale, baptisé ainsi "Animaux en guerre".

L'objectif de ce projet collectif est technique, culturel, civique et social. En effet, il vise premièrement à faire travailler nos élèves sur ces animaux qui représentent le dénominateur commun de leurs projets personnels et professionnels. Il vise ensuite à sensibiliser nos apprenants au devoir de mémoire dans le cadre de leur apprentissage de la citoyenneté au sein de l'établissement mais aussi au cours d'un voyage pédagogique sur des lieux de mémoire de cette Grande Guerre. Il vise enfin à contribuer à remplir l'une des cinq missions de l'Enseignement Agricole puisqu’à travers l'organisation d'une exposition publique ces élèves, encadrés par leur équipe pédagogique, vont participer à l'animation du Pays du Haut Limousin et plus largement du territoire de la Haute-Vienne dans lequel ils sont scolarisés.

Ainsi la qualité et la pertinence du travail pédagogique, déjà effectué depuis la rentrée et prévu au cours de l'année scolaire 2015-2016 sur les chevaux, les chiens, les pigeons et toutes sortes d'animaux mobilisés durant les quatre années du Premier conflit mondial, ont d'abord été reconnues en octobre 2015 par le comité départemental de la mission du Centenaire qui l'a labellisé. Puis c'est au tour de la mission nationale du Centenaire qui, par l'intermédiaire de M. le Préfet de la Haute-Vienne, a validé et labellisé ce projet en décembre dernier.
Cette labellisation de la qualité du projet "Animaux en guerre" lui confère d'être désormais répertorié dans les outils de communication et le programme commémoratif national du Centenaire.

Ajoutée à d'autres formes de récompense reçues depuis quelques années pour des projets menés auprès de cette classe de 3ème, une telle reconnaissance départementale et nationale démontre une fois de plus le savoir-faire de l'équipe pédagogique du lycée de Magnac-Laval et plus généralement de l'Enseignement Agricole pour accueillir, mettre en confiance et accompagner ses élèves pour les amener à la réussite personnelle, scolaire et professionnelle.

Rodolphe MOLLA,
Professeur Principal de la classe de 3ème EA
Professeur d’Histoire - Géographie

 

L’affiche de l’exposition. - Populaire du Centre

L’affiche de l’exposition. - Populaire du Centre

Tout d'abord présentée au Musée René-Baubérot de Châteauponsac en 2014, à l'occasion du centenaire de la Première Guerre mondiale, l'exposition « Août 1914-1915 - la vie à l'arrière » est désormais visible ce mois-ci en Allemagne, dans la ville jumelle de Burgthann, près de Nuremberg.

Au début du mois d'août, l'exposition a donc pris la direction de la Bavière afin de prendre ses quartiers au sein de la bibliothèque de Burgthann. Cette ville allemande est jumelée avec Chateauponsac depuis 1989 (officieusement depuis 1983). C'est ce rapprochement qui avait permis de faire naître ce projet commun, établissant un parallèle entre les deux villes au début de la guerre.

Transmettre un pan de notre mémoire

Parmi les thèmes évoqués : la mobilisation, l'effort de guerre, la vie agricole, la vie quotidienne au village, l'école ou les correspondances entre les soldats du front (ou prisonniers) et leurs familles.

« Les mêmes recherches ont été effectuées côté allemand, explique Danielle Chapelain, l'ancienne présidente du comité de jumelage, qui a elle-même eu accès à une correspondance de guerre nourrie au sein de sa propre famille. Là-bas, ce fut plus difficile car la Première Guerre mondiale a quelque peu été occultée par la Seconde et peu de choses ont été conservées de cette époque. Néanmoins, nous sommes heureux d'avoir pu atteindre notre objectif et ainsi transmettre ce pan important de notre mémoire aux différentes générations. » Des élèves et collégiens avaient également été associés à ce projet porté par le Pays du Haut Limousin. Celui-ci avait ainsi obtenu le label national du « centenaire » distinguant les projets les plus innovants et structurants des territoires.

Présentée pendant deux saisons en Limousin (à Châteauponsac, mais aussi à Isle et Saint-Pardoux), cette exposition constituée de 14 panneaux restera en Allemagne au moins jusqu'au 30 septembre. Traduite en trois langues (anglais, allemand et français), elle ne demande qu'à voyager.

Partagez votre site