le 338ème RIR

Jusqu'au début de la guerre 1914 - 1918, un seul Régiment tenait garnison à Magnac Laval et à Bellac: le 138èmeR.I., soit le 1er et 2ème bataillons et l'Etat Major du Régiment à Bellac et le 3ème bataillon à Magnac Laval.

A la mobilisation, chaque régiment d'active donne naissance à un régiment de réserve majoré de 200:

138ème R.I. ......338ème R.I.R.

De plus, un 3ème régiment est mobilisé à Magnac Laval: le 90ème Régiment Territorial.

Ces 3 régiments ont, au cours de la guerre, desitinéraires totalement différents.

Le 138ème R.I. fait partie du 12ème corps d'armée de Limoges.

Le 338ème R.I.R.,est un régiment indépendant rattaché à la 62ème Division d'infanterie de réserve, commandée par le Général Ganeval.

Le 2 août 1914, la mobilisation générale est décrétée: le processus infernal s'enclenche, la guerre commence.

Le 338ème R.I.R., commandé par le lieutenant- colonel Marcel Robert, comprend 37 officiers, 153 sous-officiers , 2054 hommes de troupe et ...22 chevaux.

Le régiment comporte 2 bataillons:

- le 5ème bataillon, à sa tête, le commandant André Wayne d'Arches de Bellac,

Le lieutenant Louis Poulte dePuybaudet de Dompierre les Eglises son adjoint.

- le 6ème bataillon, à sa tête, le commandant Seguran, originaire de Marseille.

Au sein de ce bataillon, le sergent Charles Guingouin, le père de Georges Guingouin, nommé compagnon de la Libération par le Général de Gaulle.

 

Le 338ème R.I.R. quitte Magnac Laval,le 6 août 1914 pour se diriger vers Lagare du Dorot.

Il est ensuite cantonné dans le nord- est de Paris.

 

Sous la poussée allemende, nos troupes doivent évacuer la Belgique; l'avance de l'ennemei doit être enrayée, c'est alors que la 62ème division, et donc le 338èmeR.I.R, est envoyé dans la direction de Douai.

Le 338ème est violemment engagé le 28 août 1914 à Le Transloy, Rocquigny et Sailly- Saillisel dans ce qu'on a appelé l'ENFER de Bapaume.

(800 morts,400 hommes horscombat: blessés, prisonniers)

 

Par la suite, il est engagé sur érents théâtres d'opérations où il fait preuve d'entrain, de sang- froid, de ténacité et d'esprit de sacrifice, notamment lorsde la poursuite de la bataille de la Marne, à Puysalène, Pressoire, Moulin de Laffaux, Vauxillon, Mont des Singes, Fère en Tardenois, la Vesle.

 

Il est dissous à Lure le 25février 1919.

 

Régiment d'élite, d'un allant magnifique et d'une endurance à toutes épreuves, le 338ème R.I.R. a fait preuve dans la défensive en toutes circonstances d'une énergie inlassable, notamment à Pressoire (novembre 1916), au moulin de Laffaux (mai 1917) au mont des Singes (6jun 1917) et au cours de l'offensive allemande de mars 1918; a montré aussi dans l'offensive les plus belles qualités manoeuvrières, l'entrain le plus endiablé ey un ardent désir de vaincre les allemands.

 

Le droit au port de la fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de guerre est conféré au 338ème Régiment d'Infanterie.

 

Le 138ème Régiment d'infanterie de Bellac et son régiment de réserve le 338ème régiment d'infanterie et le 90ème territorial d'infanterie ont obtenu la même décoration, ce qui semble relativement rare dans l'armée Française.

 

texte de Maurice Pasquet

Président AHMS 338ème R.I.R.

 

 

 

 

 

LE TRANSLOY

 

 

Monument aux morts des combats d’août 1914

Le 28 août 1914, la 62e division d’infanterie de réserve livrait un combat désespéré à tout un corps d’armée allemande sur le territoire de plusieurs communes situées aux confins des départements de la Somme et du Pas-de-Calais. Pour la plupart, ces soldats étaient originaires des départements de la Haute-Vienne, de la Charente, de la Creuse et de la Vienne. Près de 800 d’entre eux allaient tomber en moins de deux heures.
L’invasion allemande impose le repli à l’armée française. En cette nuit du 27 au 28 août 1914, les troupes du 2ème corps d’armée allemand bivouaquent entre la 61e DI repliée sur la Somme en aval de Péronne et la 62e DI cantonnée dans la région d’Haplincourt-Bertincourt. La 62e DI etait composée essentiellement des 123e et 124e brigade.
Le 28, la 62e DI rencontrera le 2ème corps d’armée allemand dans un combat aux forces disproportionné. En effet, la 123e brigade, forte d’environ 6 000 hommes, n’a engagé qu’une dizaine de compagnie, c’est-à-dire l’effectif de deux bataillons et demi contre sept bataillons au moins du côté allemand. Les Allemands perdront 150 hommes. Les journaux de marche des 263e et 338e RIR de la 123e brigade font ressortir respectivement la disparition de 1 299 et 1 139 soldats. Sur 800 hommes inhumés dans la fosse commune de le Transloy, près de 700 servaient dans les rangs du 338e RIR.
Toutefois, les conséquences de cette bataille (appelé improprement bataille de Bapaume) sont importantes pour les Allemands. En effet, les négligences de Von Linsingen, commandant du 2e corps d’armée allemande, retardèrent la course du 1er corps d’armée et participer à rendre possible la contre-attaque de la Marne les 6 et 7 septembre.


bibliographie : Maurice PASQUET, 28 août 1914, les combats de Le Transloy, Rocquigny, Sailly-Saillisel

 

Localisation : Dans le cimetière
Conflit commémoré :  1914-1918
Texte de la dédicace :

A la mémoire des 700 braves
tombés le 28 août et 26 septembre 1914
leurs familles

Date d'inauguration : 25 septembre 1921. En 1927, on inaugura les panneaux de marbres sur lesquels sont gravés les noms des 792 braves morts aux combats en deux heures de temps. Sur l’initiative de M. Chatelain, le monument fut parachevé par la pose d’une croix de guerre sur le fronton
Matériaux employés : Pierre dure de Charente
Coût et financement : Financement par souscriptions. La commune céda le terrain à perpétuité et les frais de montage et d’érection du monument ont été payés par le comité d’érection. De plus, il fut convenu que les noms des enfants du Transloy, morts pour la Patrie, seraient gravés sur le monument.

 

 

Derrière le monument un mur sur lequel sont inscrits les noms des victimes

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